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dimanche 17 mai 2009

Viracocha L'univers de TR7

Viracocha


Viracocha est le principal dieu des Incas, dieu créateur, roi de la foudre et des tempêtes. Il est parfois représenté comme un vieil homme portant une barbe (symbole du dieu de l'eau), une longue robe et transportant un sac.

Aussi orthographié Huiracocha, Wiracocha ou Wiraqocha, il était à l'origine adoré par les premiers habitants du Pérou et il fut intégré relativement récemment au Panthéon Inca, probablement sous l'empereur Viracocha Inca (mort en 1438), qui a pris le nom du dieu.


sites archéologiques du Pérou

Vie urbaine
Les conquistadores, sous le commandement de Francisco Pizarro, firent du Pérou une colonie espagnole en 1532. Ce n’est qu’en 1821 que le Pérou se libéra de leur emprise et se déclara officiellement indépendant. Il adopta son drapeau actuel, orné du lama, de l’arbre feuillu et de la corne d’abondance, en 1825.


Le drapeau péruvien



Élan de patriotisme croftien

Si les castes qui existaient avant la conquête espagnole disparurent avec la civilisation inca, la population péruvienne reste divisée entre les Créoles (descendants des conquistadores), les Indiens et les métis. Les Indiens qui vivaient pour la plupart dans les montagnes ont longtemps été ignorés et marginalisés. Ces héritiers de la culture inca se répartissent en deux ethnies : les Indiens quechua qui occupent le nord des Andes, et les Indiens ayamara qui vivent au sud autour du lac Titicaca.


La place principale



croquis préparatoires

Après deux siècles de progrès réguliers, le Pérou a connu ces trois dernières décennies une véritable explosion dans les domaines politique, urbain, industriel, médiatique et technologique. Ces changements – survenus sur moins d’une génération – ont été très rapides, surtout dans les métropoles telles que Lima et Cuzco. On observe donc une réelle différence entre la vie dans les grandes villes et dans les petites villes de campagne ou des hauts plateaux. Certaines d’entre elles, comme Ayacucho (située entre Lima et Cuzco), ont conservé leur architecture typiquement coloniale.


rue de la ville d'Ayacucho



La place du village dans TR7

Les premières églises édifiées au Pérou furent l’œuvre des moines Franciscains, mais ce sont les Jésuites qui démarrèrent de véritables chantiers de construction de masse. Ces églises étaient bâties sur le modèle des grandes églises espagnoles (tours massives, coupoles et cloîtres). A l’instar des églises chrétiennes, certaines d’entre elles furent érigées sur les ruines – parfois encore fumantes – de temples incas.


L'église typiquement espagnole de Sucre, en Bolivie



L'un des croquis datant de la préproduction de TR7

A travers le désert
Le Pérou est l’un des pays les plus touristiques d’Amérique du Sud, probablement à cause de la diversité de son environnement. Le désert, qui s’étend le long de la côte pacifique, est l’un des premiers paysages que voient les voyageurs puisque la plupart des routes menant du nord au sud le traversent, comme la Panaméricaine, un système de voies rapides allant du Canada à l’Argentine. Les routes les plus importantes, empruntées par les camions et les autocars, sont souvent en bon état; par contre les petites routes menant à des sites reculés sont mauvaises et pleines d’ornières. Le sol stérile du désert et le vent qui y souffle ne permettent pas à la végétation de s’installer durablement. Seuls quelques arbustes et arbres épineux parviennent à y planter leurs racines.


Une partie des routes traversant le Pérou sont très fréquentées...



Ne jamais tenter de bloquer le passage de miss Croft...

Sites archéologiques
Ni les Incas ni les civilisations précédentes ne possédaient de système scriptural, aussi les seuls témoignages écrits qui ont subsisté sont ceux des conquistadores et des premiers moines qui tentèrent d’évangéliser les populations locales. Ce sont eux qui racontèrent la vie des Incas et témoignèrent de la grandeur de leur empire. En-dehors de ces textes, l’archéologie apporte les informations complémentaires : vie quotidienne, organisation sociale et mode de vie sont de mieux en mieux connus. Malheureusement, la richesse des tombes péruviennes a amené l’une des activités les plus en vogue – et qui va souvent de pair avec l’archéologie: le pillage de tombes . Certains Péruviens – les huaqeros - en ont fait une activité à part entière, et comme souvent les autorités ne peuvent pas faire face. Ainsi, ce sont des pilleurs de tombes qui les premiers ont découvert le site archéologique de Sipán, l’un des groupes archéologiques les plus riches d'Amérique du Sud.


Un couteau cérémoniel inca



les couteaux en Bolivie

Situé au nord de Lima, à 2 km de l’Océan Pacifique, le site d’El Paraiso est l’un des plus anciens de la civilisation andine. Il appartient à la période précéramique et fut occupé vers 1800 avant notre ère. A cette époque, les hommes ne connaissaient ni le tour de potier, ni le métier à tisser. Malgré cet archaïsme apparent, les habitants d’El Paraiso – littéralement « Le Paradis » - firent de leur ville l’une des plus grandes et des plus brillantes de leur époque.


Site archéologique d'El Paraiso



Paraiso dans Tomb Raider Legend

Les archéologues estiment que les habitants d'El Paraiso taillèrent environ 100 000 tonnes de pierre pour édifier des plates-formes monumentales à travers la ville. Le site en lui-même couvrait près de 58 hectares, et la population qui l’occupait à son apogée avoisinait les 3000 personnes. Situé non loin de la mer, le site était pourvu en poissons, en gibier et en matières premières telles que l’obsidienne pour les outils et le coton pour les vêtements. Par ailleurs, le site d'El Paraiso se trouve sur le cours du fleuve Chillón, qui encerclait la ville et lui fournissait toute l’argile nécessaire aux constructions de briques et l’eau nécessaire à l’irrigation des champs.


Le plan du site un relevé de 1985



Plan de Paraiso selon le guide officiel

Onze bâtiments monumentaux ont été dénombrés sur le site, mais tous n’ont pas encore été étudiés. A l’heure actuelle, on sait que toutes ces constructions n’avaient pas la même fonction. La plus grande d’entre elles, l’ « Unité II », servait probablement de lieu cultuel, l’une des pièces comportant des témoignages d’incinération. Le bâtiment entier suivait un plan rectangulaire et la partie centrale qui servait de lieu de culte avait sans doute la forme d’une pyramide.

Lorsque les conquistadores interrogèrent l’Inca sur les origines de son peuple, celui-ci leur raconta l’histoire de Viracocha. En l’absence de toute archive écrite, il est impossible de préciser si un roi de ce nom a réellement existé. A l’époque inca, Viracocha était le plus grand des dieux. Il incarnait des forces très opposées : le soleil, la lune, le jour, la nuit, l’été et l’hiver. Père du panthéon inca, il donna naissance aux différentes divinités : le Soleil, la Lune, Vénus, la Terre, la Mer puis l’homme et enfin la femme. Selon l’Inca, lorsque chacun eut trouvé sa place dans l’ordre universel, Viracocha quitta sa cité de Tihuanaco pour monter au paradis.


Un couteau cérémoniel inca



L'un des croquis de Paraiso

Après avoir créé les hommes, il se rendit compte que ceux-ci stagnaient dans un état de barbarie. Viracocha choisit donc de provoquer le Déluge, ce qui délesterait la Terre de l'espèce humaine, dont il sauva deux élus. Lorsque l’eau se retira, la première terre à émerger fut l’île du lac Titicaca, sur laquelle le Soleil s’était caché. L’astre se montra et les deux survivants commencèrent à repeupler la Terre à partir de Tihuanaco.

De nombreuses fêtes étaient célébrées en l’honneur du Créateur. La plus importante d’entre elles se déroulait à Cuzco – capitale de l’empire inca – une fois par mois. On y adorait des statues en or de Viracocha, du Soleil, de l’Orage et de la Lune auxquelles on offrait des dons. Aucune de ces statues n’a malheureusement été retrouvée, et l'on n'a presque aucune représentation du dieu lui-même.


Le dieu aux bâtons de Tihuanaco



La salle d'El Paraiso (croquis)

Si le personnage central de la porte du Soleil à Tihuanaco n’a jamais été nommé avec exactitude, les spécialistes l’identifient régulièrement à Viracocha, qui semble lié à cette ville. Le personnage est souvent appelé « Dieu aux bâtons » à cause des deux sceptres qu’il tient. Ce motif de dieu aux bâtons est originaire de la région. Il s’est progressivement répandu à travers les Andes et vers le Nord du Pérou : à des époques postérieures, on le retrouve notamment sur des tissus.


Une représentation de Viracocha


Viracocha est régulièrement associé à Thunupa, un héros de la mythologie inca dont les exploits ont été consignés par les premiers moines évangélisateurs. Thunupa était un homme vertueux qui apparut un jour dans la région de l’Altiplano (la région de Tihuanaco), tenant à la main un lourd sceptre de bois avec lequel il soignait les malades et accomplissait des miracles. Jaloux de son pouvoir, les chefs de la ville qu’il traversait tuèrent ses disciples et le laissèrent pour mort sur un radeau au bord du lac Titicaca, mais le vent l’emporta et le courant le conduisit en sûreté, loin des hommes.

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